Notes préparatoires sur Rancière
En préparant ces quelques notes, j’ai tenté de réfléchir un peu à ce qu’avait été mon rapport aux écrits de Rancière. Je suis tombé sur Rancière, un peu au hasard, dans le cadre d’un cours, au Collège universitaire dominicain, avec Maxime Allard; cours qui portait sur l’École de Francfort et la question de l’émancipation. En vue d’une présentation, Maxime me suggéra, ou bien peut-être était-ce le titre du livre qui m’intrigua, Le maître ignorant de Jacques Rancière. Ce ne fut pas une révélation, ni un coup de cœur, mais, plutôt, une expérience bizarre, renversante. Le titre même…un maître qui ne sait rien. Déjà – ou désormais – l’anti-platonisme de la formule était criant. Pour Platon, l’ignorant ne peut pas être le maître de la même manière qu’il ne peut pas être un homme de bien. L’anti-platonisme déjà, cependant, se doublait d’un socratisme presqu’orthodoxe, presqu’ordinaire. Pour Rancière, le maître ignorant, le « maître émancipateur », ne transmet pas son savoir. Le rap...